Omar l'a tuée

Vérité et manipulations d'opinions. Enfin une information contradictoire sur l'"Affaire Omar Raddad".
«En 1894 on condamnait un jeune officier parce qu’il avait le seul tort d'être juif ; en 1994 on condamnait un jeune jardinier qui avait lâchement tué une femme âgée sans défense. En 1906 Alfred DREYFUS fut réhabilité alors que Omar RADDAD est un condamné définitif. Un était innocent, l'autre est coupable ». - Georges Cenci

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Pourquoi n’avez-vous pas entendu l’ouvrier tunisien déclarant avoir vu des gens frapper à la porte le 24 juin 1991 ?

Rappelons les faits. Pour faire simple je pourrais me contenter d'écrire que cet homme, qui travaillait sur un chantier de maçonnerie d'une villa jouxtant La Chamade le 24 juin 1991, El Ouaer Salem, né le 3 mai 1956 à Sousse (Tunisie.) a effectivement été entendu sur commission rogatoire dès le 1er juillet 1991 à 8 heures 30 (pièce 143 PV 1541/91 BT Mougins).

manip.jpgCet homme, de nationalité tunisienne, en situation irrégulière en France rejoignait son pays d’origine à la suite d’un arrêté d’expulsion. Il n’avait pu de ce fait comparaître devant la cour d’assises et le président avait à titre de simple renseignement et en vertu de son pouvoir discrétionnaire donné lecture du procès-verbal de son audition.
Mais pour opacifier les choses et enfumer les gogos, le grandiloquent Moreau dans sa quête du sensationnel au service de Vergés ; qui l'accompagne en Tunisie assorti de journalistes cela va de soi, contacte Salem El Ouaer. Ses prétendues déclarations, d’une incroyable précision sept ans après les faits, ne résistaient pas à la confrontation des faits et des dépositions. Et comme l’observait la partie civile :

« Ses souvenirs ont le grand inconvénient de varier et de s’enrichir au fur et à mesure du temps qui passe. »

Et, pour être plus précis je vous livre ce que j'écrivais dans mon ouvrage concernant le remarquable travail de désinformation du couple Moreau/Vergès :

Il est tout à fait surprenant en effet que M. El Ouaer n’ait ni vu ni entendu Erica Serin qui a klaxonné et appelé Mme Marchal à plusieurs reprises vers 11 h 30, le lundi 24 juin. Il est tout à fait étonnant que les déclarations de M. El Ouaer ne soient pas en harmonie avec celle de son chef de travaux, M. Fabrice Ammeux, qui se trouvait en sa compagnie. Lui a vu et entendu Erica Serin puis identifié sa voiture, une Renault 5 bordeaux. Il est tout à fait curieux que M. El Ouaer prétende avoir entendu quelqu’un crier de l’intérieur de la résidence : "Qui est là ?" tandis que Fabrice Ammeux n’avait pas ouï ce que disait Erica Serin alors qu’elle se trouvait à l’extérieur et à portée de voix. Il est tout à fait original que M. El Ouaer n’ait remarqué que deux dames âgées dans l’enceinte de la propriété alors que, nous l’avons vu, de nombreuses personnes ont participé aux recherches. Il convient cependant d’observer que les deux propriétés étaient séparées par un grillage couvert de vigne vierge rendant extrêmement difficile la vision de l’une vers l’autre.
On lui fait dire seulement qu’il a identifié Liliane Receveau pour faire accroire que celle-ci était présente à La Chamade ce lundi. Et Moreau déforme les témoignages pour les faire coïncider avec cette thèse. Or, l’argumentation particulièrement faible ne résiste pas à la confrontation des éléments du dossier. En effet, pendant l’instruction, Liliane Receveau avait déclaré aux gendarmes que sa patronne lui avait donné congé jusqu’au mardi. Et effectivement la femme de ménage ne s’était présentée à la propriété que le mardi matin, comme convenu. Un détail suffit à démonter les assertions du fin limier : c’est un fait qui a d’ailleurs été évoqué lors des débats devant la cour d’assises auxquels Moreau n’a pas assisté. Il s’agit de la conversation téléphonique du dimanche 23 juin, au cours de laquelle Ghislaine Marchal demande à son amie Erica Serin de lui acheter Le Figaro et Nice-Matin : car habituellement, c’est Liliane Receveau qui les apporte lorsqu’elle travaille. Et le lundi, Erica Serin a effectivement déposé les journaux dans la boîte aux lettres de la propriété. Un autre détail important démontre que Liliane Receveau n’a pu être identifiée, ce même lundi, dans l’enceinte de la propriété, par M. El Ouaer. Il faut pour cela se reporter à la déclaration de M. Fabrice Ammeux qui lui ne confond pas Erica Serin – qu’il détaille parfaitement lorsqu’il l’aperçoit le lundi en fin de matinée – avec Liliane Receveau et sa patronne qu’il remarque le vendredi précédant dans la cour de la propriété, et dont il décrit la signalétique de chacune. Et Liliane Receveau n’a aucune ressemblance physique avec Erica Serin.
La multi-piste Liliane Receveau s’effondre. Mais n’est-il pas maladroit de vouloir accabler une même personne dans la thèse du meurtre du dimanche et dans celle du lundi. N’aurait-il pas mieux fallu choisir, par correction envers les magistrats de la commission de révision ! Après les accusations sans preuve et les montages bidons contre Gilbert Foucher, Alain Vilas-Boas, Omar Popov et j’en oublie certainement, n’est-ce pas la preuve du désarroi et de la détresse d’une argumentation !

Mais, revenons à M. El Ouaer. Lorsqu’il a été auditionné par les gendarmes, il relatait que le 24 juin, il avait entendu un homme sonner au portail de La Chamade et une femme répondre de l’intérieur "Qui est là ?" Il précisait, qui plus est, que cet homme conduisait un véhicule rouge de type Land Rover. Mystère ? Pas du tout. Vous connaissez désormais parfaitement le déroulement de l’enquête et vous avez toujours en mémoire, comment et par qui les recherches ont été effectuées ce jour-là.
Cet homme qui se présente à la propriété n’est autre que le docteur Delemotte, propriétaire d’un Lada Niva rouge qu’il stationne dans la cour de la propriété. Il est d’ailleurs étonnant que ce détail visuel ait échappé à M. El Ouaer.
Si une femme répond de l’intérieur de la villa, et seul ce témoin le déclare, il ne peut s’agir que de Francine Pascal ou sa gardienne, Nicole Jacquot. Dire le contraire est une affirmation qui ne repose sur rien. Absolument rien.

La désinformation du couple Vergés/Moreau a fait de moi un gendarme au pouvoir illimité puisque je l’aurais, selon ces trublions, expulsé du territoire national ce qui est évidemment et parfaitement faux.

Georges Cenci

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