Omar l'a tuée

Vérité et manipulations d'opinions. Enfin une information contradictoire sur l'"Affaire Omar Raddad".
«En 1894 on condamnait un jeune officier parce qu’il avait le seul tort d'être juif ; en 1994 on condamnait un jeune jardinier qui avait lâchement tué une femme âgée sans défense. En 1906 Alfred DREYFUS fut réhabilité alors que Omar RADDAD est un condamné définitif. Un était innocent, l'autre est coupable ». - Georges Cenci

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Les armes du crime. On a parlé d'un bout de bois, de couteaux, d'une dague. Qu'en est-il exactement ?

Avant d'aborder cette question d'importance il convient d'observer en détails la nature des blessures supportées par le corps de la victime et les effets de l'agression sur l'environnement où elle s'est produite.

Les blessures - conséquence de coups à la tête et de coups transfixiants sur le corps dont une éventration avec éviscération et double égorgement - étaient détaillées par les trois experts légistes désignés par la juge d’instruction. Leur monographie nous permettait de déterminer la nature des armes utilisées : un objet contondant et un objet tranchant ; le chevron et une arme blanche.

Les constatations sur la scène de crime par mes techniciens en investigation criminelle démontraient qu'il n'y n'avait eu aucune projection importante de sang si ce n’était quelques gouttes, au bas du mur de la chaufferie, à hauteur du bridge (cf. plan du sous-sol).
Il se confirmait que, malgré la multitude des coups, les blessures n’avaient pas provoqué de jaillissement de sang ; ce que confirmaient les experts lors du procès devant la Cour d'assises en définissant qu'il y avait eu extériorisation des blessures mais non projection ou jaillissement de sang.

N'est-il pas communément admis que les blessures à la tête saignent abondamment mais ne jaillissent pas !

photo 36Il convient de tenir compte que, lors du double égorgement, les artères n’avaient pas été sectionnées ; les saignements à l’arme blanche avaient été absorbés par le peignoir. Les constatations sur ce vêtement démontraient qu’il était imbibé de sang et mettaient aussi en évidence que les coups, pour la plupart, avaient perforé le vêtement avant d’atteindre le corps.
Le chevron n’a pas été contesté. Les blessures à la tête de Ghislaine Marchal étaient suffisamment significatives et en corrélation avec les traces d’impacts laissées sur le bois.
Quant à l'arme blanche elle a fait débat. Le docteur Page décrivait une lame effilée longue de 15 à 20 centimètres et large de 2 centimètres au maximum. Les recherches entreprises aux cours des investigations ne permettaient pas de découvrir une arme répondant aux caractéristiques énoncées par le médecin expert.

Je n'ai jamais été en accord avec la description de l'arme donnée par le docteur Page.
Pour moi, elle ne correspondait pas à la nature des blessures constatées. Je m'en étais ouvert dans mon rapport de synthèse en écrivant que :

« Pour les enquêteurs, la description de l’arme telle qu’elle a été donnée par les légistes ne semble pas correspondre aux blessures de Ghislaine Marchal et aux constatations sur le peignoir. En effet, certains éléments peuvent conforter cette idée : l’arme décrite par les experts est peu courante ; les déchirures du peignoir dont quatre sont supérieures à deux centimètres (2,2 cm à 2,5 cm) ; les physionomies des plaies nous font supposer une lame épaisse ; le double égorgement sans section des vaisseaux ne conforte pas la thèse d’une lame effilée ; la grande majorité des plaies, peu profondes, peut s’expliquer par le fait que la lame a été freinée par le tissu du peignoir ; les ouvertures de quatre centimètres ne sont pas retrouvées sur le vêtement et l’on peut déduire que pour ces coups, le peignoir n’a pas été traversé. »

S’il me fallait retenir encore aujourd'hui une de ces notions pour prouver que l’arme décrite n’était pas une lame effilée, je retiendrais le double égorgement qui est à lui seul significatif pour écarter ce jugement.
J’avais bien examiné les plaies à la gorge, tant sur photographies que lors de l’autopsie. Ce n’est pas une lame effilée de chaque côté qui a pu provoquer cette blessure dont les lèvres n’étaient pas nettes. Il est incontestable qu’une telle lame aurait sectionné les artères, veines et trachée de la victime. Une lame effilée, lors de l’éventration au niveau de la fosse iliaque droite, aurait perforé les anses intestinales. Il n’en a pas été ainsi.

Tous les éléments que j'ai avancés ne plaidaient pas en faveur de cette description, qui me semblait hâtive, du docteur Page.
J'ai toujours soutenu l'hypothèse du taille-haie (ou cisaille). Il est certain qu’aujourd’hui je ne suis pas le seul à le penser. Ceux qui admettent ce raisonnement se sont rendu compte, après avoir pris soin de les mesurer, que ces lames avaient pu provoquer les plaies transfixiantes aux lobes du foie. Étude qui n’avait pas été réalisée par les légistes, cela n’entrant pas dans le cadre de leur mission.

Pourquoi ai-je soutenu cette hypothèse ? Je cite mon rapport :

« La découverte insolite de la clef de la cave dans le local à bois et la position du portillon permettent d’avancer l’hypothèse que l’arme blanche peut être le taille-haie suspendu sur la clef, dans ce local. Cet outil comporte deux lames symétriques, en acier, de 21cm de long et 3,4 cm dans sa partie la plus large. Les lames sont effilées sur un côté et épaisses de cinq millimètres. Elles sont acérées et coupantes. La longueur hors tout de l’outil est de 51 cm. Une telle arme peut-elle provoquer les plaies transfixiantes au foie ?

cisaille.jpg

En tenant compte de ses caractéristiques et de l’ouverture des plaies, l’on détermine que la lame peut pénétrer profondément dans le corps. Les coups donnés avec une telle arme sont nécessairement ascendants tels que les médecins légistes les ont constatés. Le maniement maladroit de cette arme, longue et assez lourde, et le handicap d’Omar Raddad expliquent la multitude et la dissémination des coups portés. D’autre part, les conclusions de l’expertise du laboratoire Serma sur le taille-haie n’excluent pas formellement qu’il ne s’agisse pas de sang humain. »

Cette analyse est plausible si l’on veut bien se donner la peine de la confronter avec les éléments objectifs du dossier et notamment prendre en considération les mesures très précises des lames qui attestent, en fonction de la nature et de la largeur des plaies et des déchirures du peignoir, que chacune de ses extrémités pouvait atteindre les lobes du foie.

Si vous avez suivi les pérégrinations des deux pseudo détectives engagés par la défense de Omar Raddad vous avez dû lire que chacun avait trouvé « son » arme du crime. Les élucubrations de ces deux farfelus, très médiatiquement corrects mais aux indélicates méthodes feront l'objet d'autres textes à venir.

Georges Cenci

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lanamer lanamer ·  29 novembre 2012, 18:18

Bonsoir,
Je reviens vers vous au sujet de l'arme du crime. Vous êtes convaincu qu'il s'agit d'un taille-haie, or il m'avait semblé entendre l'un des experts parler à la télévison d'une arme tranchante sur les deux côtés. De plus on ne peut ouvrir totalement un taille-haie ce qui rend sa manipulation malaisée. Ce qui m'interpelle également c'est qu'en l'espèce vous reconnaissez ne pas être en accord avec les conclusions du docteur Page, étant aujourd'ui encore convaincu que ce dernier a fait une erreur d'appréciation. En revanche pour ce qui concerne la datation de la mort, vous ne doutez pas un seul instant . Pour ce qui concerne l'arme : il se trompe. Sur la date, il revient sur ses premières conclusions en avançant une faute de frappe. Cela n'est pas très rassurant d'être autopsié par quelqu'un d'aussi imprécis, avouez-le!. Autre question : il a été fait mention de la disparition d'un coupe-papier au domicile de Mme Marchal. Etait-ce de l'intox et si oui qu'est-ce qui vous permet de l'affirmer? Et enfin, l'ex majordome de Mme Marchal précise n'avoir jamais été entendu des services de Police affirmant pourtant avoir recueilli des craintes de la part de son ex employeur. Qu'en est-il réellement? Puis-je avoir accès à son témoignage s'il a été receuilli? Si cela n'a pas été le cas, pourquoi ne pas l'avoir entendu alors que ses propos auraient mérités attention en pareil cas? Merci à vous.

Georges Cenci Georges Cenci ·  30 novembre 2012, 07:26

@lanamer : Bonjour ;
J'ai réuni vos cinq commentaires pour une réponse unique et brève car j'ai déjà répondu en long en large et en travers à ce type de commentaires. Je vous remercie de bien vouloir vous y reporter ainsi qu'aux diverses expertises qui sont en ligne sur ce site. Je vais regrouper, dans les semaines à venir à la rubrique « Questions/Réponses » l'ensemble des sujets les plus souvent soulevés qui répondra, je l'espère et pour l'essentiel, à vos interrogations. 

Vos interventions dénotent une méconnaissance totale du dossier. Normal dites-vous puisque vous n'y étiez pas ! La seule solution serait effectivement d'acheter mon ouvrage qui résume l'ensemble de la procédure. Vous seriez ainsi affranchi ; comme si vous aviez été sur les lieux ! Mais vous allez penser que je suis mercantile.

Pourquoi ai-je écrit ce livre ? Pourquoi ce site d'information ? : lisez mon avant-propos après la préface du président de la Cour d'assises, Monsieur Armand Djian, et vous comprendrez ! Beaucoup de personnes y voient un hommage rendu à la victime. Vous, vous y voyez une justification de mes actes. Moi, à la fois un hommage rendu au courage de cette femme et à la nécessité de révéler ce qu'est réellement cette affaire.

Un ami très cher avec lequel j'évoquais certains commentaires me disait avoir constaté chez quelques intervenants non pas le souci de se renseigner, mais la volonté évidente de dénigrer et de provoquer. Il observait que j'opposais à tout cela un flegme et une imperturbable courtoisie.      

Cordialement

lanamer lanamer ·  30 novembre 2012, 10:21

@Georges Cenci : Soyez assuré, Monsieur Censi, qu'il n'y a chez moi aucune volonté de dénigrement ou provocation et si vous me connaissiez, vous ne pourriez en douter. Quant à votre flegme et votre imperturbable courtoisie, je constate juste à travers les réponses aux commentaires n'allant pas dans votre sens un agacement rentré et surtout, surtout...un égo surdimensionné. J'eusse préféré avoir avec vous un autre discours. A part votre livre, SEULE référence, je crois avoir à peu près tout lu sur l'affaire Raddad, à charge et à décharge. Aujourd'hui encore, je ne peux me prononcer ni dans un sens ni dans l'autre et j'étais heureuse de découvrir votre blog, pensant naïvement que vous accepteriez la contradiction qui pourrait m'aider à me forger une opinion en toute objectivité.Vous pensez rendre hommage à la victime à travers votre livre. Je crois que le seul hommage que l'on puisse rendre à cette femme ainsi martyrisée est de lever tout doute concernant sa fin tragique.Vous pensez en toute bonne foi, j'en suis sûre, l'avoir fait mais vous avez tort d'être convaincu d'avoir répondu de façon précise aux interrogations de bon nombre de personnes. Vous n'avez rien oublié, rien laissé de côté, RIEN! Sir Robert Peel disait que "l'opinion publique est un composé de folies, de sagesse, de sentiments faux et de sentiments justes, d'obstination et de paragraphes dans les journaux". Certes, mais j'ajouterais simplement que la magnanimité consiste à rendre justice et à ne pas demander justice car la justice est parfois la forme endimanchée de la vengeance. Voilà pourquoi, Monsieur, il faut se méfier des certitudes qui proviennent parfois d'une vision tronquée car pour croire avec certitude, il faut commencer par douter. Bien cordialement et sans provocation aucune.

Georges Cenci Georges Cenci ·  01 décembre 2012, 09:17

@lanamer : Croyez, Madame, qu'il n'y a chez moi, aucune recherche d'approbation ni admiration de mes lecteurs. Si vous me connaissiez vous n'en douteriez pas.
Il est bien évident que lorsque je lis des articles où les billevesées se mêlent aux incohérences, où les convictions ne sont rien d'autre que des sentiments, où les propos sont dénués de toute cohérence, où l'insulte sert d'exutoire, il m'arrive de répondre assez sèchement à mes interlocuteurs. J'ai d'ailleurs mis en ligne, le 23 août dernier, une mise au point que vous trouverez sur http://omarlatuee.free.fr/index.php... et dont je vous conseille la lecture. Vous comprendrez que je puisse parfois me défaire d'un certain flegme.
Le seul hommage à rendre à cette dame est de lever le doute sur sa fin tragique dites-vous. Mais, Madame, la Justice a levé depuis belle lurette tout doute sur la fin tragique de Mme Marchal si j'en crois les arrêts de la Cour d'assises, de la Cour de cassation, de la Cour de révision des condamnations pénales et de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Peut-être s'agissait-il là de magistrats à l'égo surdimensionné ! Comme le mien ! Peut-être ces juges-là s'étaient forgé, comme moi, des certitudes en s'appuyant non sur des sentiments, des fadaises relatées dans les médias, des ragots du café du commerce recueillis par des commissionnaires dont la qualité première n'est pas la rectitude mais sur des pièces écrites du dossier.
Je vous lirais bien volontiers après que vous eussiez pris connaissance de ce dossier ou de sa synthèse dans « Omar l'a tuée – Vérité et manipulations d'opinions ». Vous devez bien trouver cet ouvrage dans une bibliothèque.
Avec mes hommages respectueux.

Bruno Bruno ·  18 novembre 2016, 10:29

Le cou :
Présence d'une plaie horizontale antérieure en V dont l'ouverture se situe à gauche et dont les branches mesurent 11cm pour la partie supérieure et 12cm pour la partie inférieure ;
Les gros vaisseaux (artères et veines) ne sont pas sectionnés ni la trachée;
La partie droite de la plaie est plus profonde que la gauche.

Il est toujours, difficile de se représenter "de visu" des blessures faite par arme blanche, sur un rapport d'autopsie .Mr Cenci, pouvez-vous, par un croquis, le plus fidèle, au rapport d'autopsie, représenté  les deux égorgements en "V" au niveau du coup.

Georges Cenci Georges Cenci ·  18 novembre 2016, 11:43

@Bruno :
Je vous ai tracé rapidement un petit croquis de cette blessure au cou. j'espère qu'elle vous sera utile. C'est ici : http://omarlatuee.free.fr/public/20...

Bruno Bruno ·  21 novembre 2016, 10:49

Tout est une question de réflexion, et de constatation. Oui, le croquis et fort utile Mr Cenci. Les plaies, sur la victime, relevaient au cours de l'autopsie portent les stigmates compatibles avec le taille-haie retrouvé dans le local à bois, qui servait aussi, d'entrepôt de rengement des outils de travail d'omar raddad .La plaie significative, et celle en "V" (l'égorgement); les deux lames fermées d'un taille-haie ne forment "rien", a contrario, les deux lames ouvertes d'un taille -haie forment incontestablement la lettre V.

En me basent du principe  du pincement,  ce qui a pour effet  d'avoir entre les deux doigts  une certaine épaisseur  de chair,  j'ai procédé de la même  manière  avec le taille-haie sur un autre support, à chaque fois les traces, laisse  une marque en forme de V.Étant droitier, j'ai constaté que la marque la plus prononcée, ou plus net, ce situé à gauche sa se comprend facilement .En ce qui concerne les autres plaies, je ne crois pas qu'ils y ont un grand mystère, certaines on éteint faite (2 cm) avec une seule l'âme,  taille-haie ouvert, et d'autres, (4 cm) taille-haie fermer, pour ne pas voir, sur le peignoir les déchirures de 4 cm, c'est qu'il était certainement ouvert.

dimi dimi ·  28 mars 2018, 15:19

Bonjour,

Ce fameux taille haie...un taille haie fermé a donc les lames tranchantes vers l'intérieure? Je suppose qu'il faut une certaine force pour faire rentrer plusieurs fois la lame de surcroit plus épaisse qu une lame de couteau qui aura toujours un coté trenchant...
Comme stipule dans un autre message le manipuler ouvert est dangereux et inconfortable
Si vous l'ouvrez et le tenez sur une des parties la partie tenante rentrera dans le corps et l'autre ira à bout touchant toucher le corps...y avait il des blessures profondes et d'autres moins?
Comme déjà precise...Aucun d’entre eux n’était immédiatement mortel...utilizer un taille haie avec précision quand vous êtes maladroit du à un accident et une opération cela devient compliqué...
Laisser le taille haie fermé, donnerai des blessures plus ouvertes...
La blessure au niveau de la gorge...comment l'expliquer avec cette arme? 12 cm et sans toucher les gros vaisseaux (artères et veines) ne sont pas sectionnés ni la trachée AVEC UN TAILLE HAIE...faut être précis...
Plaits profondes à bords nets pour la plupart...bords net? avec des coteaux tranchants vers l intérieure.
Je reste septique sur l'arme du crime.
Manipulation difficile, coté trenchant des lames vers l'intérieure, dangereux à manipuler ouvert, risque de se blesser en la manipulant, planté donnera des blessures très ouvertes et manqué de precision...quand on connait la blessure à la gorge...de nouveau Mr Cenci je pense que vous avez fait un travail et une enquête qui a apportée beaucoup d'infos et des pistes...pour certains avec votre résultats de l'enquête en on déduit que c'était Omar...d'autres penses que non. Il n'y a rien de mal à penser l'innoncence. bien à vous.

dimi dimi ·  29 mars 2018, 14:24

Bonjour,

Je lis le rapport d'autopsie, je m'étonne de la profondeur des plaies entre 2 et 4 cm...
Le taille haie étant peu maniable, relativement lourd et comme il a été dit, Omar dans une colère t'elle qu'il se serait acharné sur la victime...en frappant de haut en bas donc avec plus de puissance, de force 2 à 4 cm me semble très peu avec ce genre d'instrument...
On note que les trajets des coups d'arme blanche sont légèrement ascendants. D'autre part il s'agit d'une lame effilée à double tranchant? Le taille haie fermé, les tranchants sont à l intèrieure?NON?
Comment les plaies peuvent ells être aussi net?
Aurait on retrouvé des particules d'herbe ou matière organique sur les bords de plaies...il convient qu'avec une utilisation fréquente il y en ait eu sur les lames...
Sur un taille haie il se trouve deux butées d'arrêt au niveau et juste au dessus des manches...ils s'usent avec le temps et quand vous refermez votre taille haie vos lames ne sont jamais dans l'alignement et on tendance à pointer vers l'extèrieure et ouvrir la plaie plus large que la largeur des lames...
La plaie à la gorge avec ce genre d'outil reste aussi délicat dans l impressement...mais bon faisable...
Une dague lame double tranchant par quelqu un qui sait la manipuler me semble plus logique...
Je pense qu il aurait été intéressante de tester ce taille haie en configuration des tests en laboratoire sont pratiquer sur de la gelatin et une structure en bois pour représenter l'ossature...certains vont ricaner mais pourtant c'est ainsi que actuellement en criminologie des test sont fait...
Merci et bien à vous

Georges Cenci Georges Cenci ·  03 avril 2018, 15:26

Bonjour dimi

Pour votre information, je n'interviens pas personnellement sur le site dédié à cette affaire sur Facebook. Mon webmaster, qui connaît bien le dossier, s'en charge avec talent et il intervient fort à propos quand un commentaire mérite une réponse, pour préciser certains détails, rappeler quelques vérités, conseiller quelques écrits à consulter et éviter des égarements.
Si je ne m'abuse et ce n'est pas un reproche que je vous fais vous avez posté quelques commentaires - une bonne trentaine - sur Facebook et mon webmaster vous a répondu.
Et quand je les relis, je constate que vous cancaner sur tout. Vous reprenez mais avec moins de talents les calembredaines de Vergés et ses affidés de triste réputation.
Vous avez même exaspéré une internaute qui ne tient pas, comme vous, des propos incohérents, Patricia Raffalli qui suit ce dossier depuis des années et qui vous a écrit : « inutile de répondre à toutes vos inepties, la liste est trop longue ».
Vos scenarii frisent l'absurdité mais vous avez des circonstances atténuantes : vous êtes un novice en la matière, vous tenez des propos rabâchés depuis 27 ans par les médias et surtout vous déblatérez sur tout. Vous allez même jusqu'à écrire que des ouvertures d'aération ou des fenêtres avaient été ouvertes dans la cave sous-entendant qu'une personne pouvait passer par une de ces ouvertures. C'est l'ignorance crasse de la procédure. Pour votre bonne information, j'ai mis en ligne le 29 mars dernier un document intitulé : violation de domicile et violation du secret de l'instruction. Je vous en souhaite bonne lecture.
Vous écrivez : « je ne connais pas la vérité ». Cherchez-là mon brave ! Avec vos talents de pseudo criminaliste vous devriez la trouver.
Pour conclure, je ne répondrai pas à toutes vos jacasseries sur les ADN, le mécanisme de fermeture de la porte de la cave, les empreintes, les photos, la boulangerie, l'écriture, le coupe-papier, l'incinération du corps de la victime... j'en oublie vraisemblablement !
Bien cordialement

Camel Camel ·  18 avril 2018, 19:45

Bonsoir capitaine Cenci.

Par curiosité, peut-on savoir comment cette plaque d'aération (dont il est question plus haut dans votre discussion) était fixée au mur ?

(Etait-elle scellée dans le ciment, vissée, etc..) ?

Camel Camel ·  18 avril 2018, 20:47

Reste une question: où était Omar Raddad entre 12 heures 20 et 13 heures 10 ?

Je donne 12 heures 20, parce que le crime était forcément fini vers cette heure là si Omar Raddad est arrivé vers 12 heures-12 heures 05 (à moins d'une très longue discussion dans le sous-sol !).

Donc, qu'à fait Raddad pendant 50 minutes ? On ne l'a pas vu vers 12 heures 20-25 alors qu'il disait être rentré chez lui pour déjeuner; mais on ne le voit pas plus entre 12 heures 30 et 13 heures.

Est-il jamais rentré chez lui ce jour là ? (un intervenant fait observer que s'il avait déjà mangé il n'aurait pas dû voir faim quand on lui a offert un sandwich chez les Pascal. Il est vrai aussi qu'il a jeté la glace; et qu'il a pu manger par politesse, en se forçant).

Georges Cenci Georges Cenci ·  25 avril 2018, 11:34

A Camel

Vous reporter au procès-verbal violation de domicile et violation du secret de l'instruction mis en ligne dernièrement qui décrit notamment que cette lucarne ou aération est de 0,23 cm par 0,26 cm. Impossible donc de passer par cette ouverture.
Il n'a pas été démontré lors de l'enquête criminelle et de l'instruction que Omar Raddad était habituellement porteur d'une arme blanche. Aucun témoignage en ce sens n'a été recueilli. Il ne faut pas perdre de vue que Raddad n'était pas venu pour tuer Mme Marchal mais lui demander une nouvelle fois une avance sur salaire.
Vous pourrez lire les vérifications de son alibi dans mon ouvrage pages 87 à 94. Vous le constaterez toutes ses assertions (pages 47 et suivantes de Omar l'a tuée) se révéleront mensongères.
Plusieurs minutages des itinéraires ont été réalisés, dans les conditions les plus approchantes, avec un cyclomoteur identique à celui de Raddad. Toutes les possibilités ont été plusieurs fois considérées. Quelle que soit la situation, déclarée ou supposée, il disposait, hors délais de circulation, de 35 à 40 minutes, délai largement suffisant, pour se rendre à La Chamade et accomplir son forfait.
Mais, où se trouvait-il entre son départ de la Chamade et son retour au Mas St-Barthélémy ? Il faudra lui demander mais il vous ressassera son alibi bidon dont nous avons démontré qu'il ne se vérifiait pas.
Bien cordialement

Camel Camel ·  09 mai 2018, 09:41

Bonjour capitaine Cenci.

Merci de votre réponse (j'avais en effet remarqué l'étroitesse de la plaque d'aération en lisant le procès-verbal).

La disparition d'Omar Raddad est une énigme (je n'ai pas dit: un argument d'innocence !). Entre midi et treize heures 10, si personne ne le voit nulle part, c'est peut-être parce qu'il est resté dans la villa de madame Marchal.

Il n'aurait pas quitté les lieux plus tôt, parce qu'il aurait su que madame Marchal allait déjeuner chez des voisins et en aurait déduit que personne ne viendrait avant 13 heures (il connaissait les habitudes de de la maison).

Il l'aurait su tout simplement parce que madame Marchal, en se mettant en colère, le lui aurait signalé ("je n'ai pas le temps,je suis attendue à 13 heures").

Voilà pourquoi personne n'aurait aperçu Omar Raddad et voilà pourquoi il n'aurait laissé trace de sa présence nulle part pendant une heure.

Camel Camel ·  09 mai 2018, 10:53

Ce jour-là, l'assassin a eu "de la chance": sa patronne ne recevait pas et il est arrivé à La Chamade assez tôt pour qu'elle ne soit pas encore partie (il aurait pu faire une sieste chez les Pascal puis monter sur sa mobylette vers 12 heures 50).

Voilà ce qu'est un meurtre: une histoire énigmatique même lorsqu'elle est résolue et sur laquelle des gens tentent de raisonner (je suivrais quand-même votre conseil: je lui poserai la question sur son emploi du temps après midi).

Camel Camel ·  14 mai 2018, 10:38

Bonjour.

Je me permets un simple commentaire concernant l'autopsie de madame Marchal. Le journaliste Guy Hugnet, que vous citez souvent comme un enquêteur référence, corrige, dans un article paru sur un autre site, les défenseurs de monsieur Raddad, en précisant que "l'autopsie a démontré que madame Marchal est morte entre 11 heures 45 et 14 heures le 23 juin".

L'examen biologique n'a pas pu démontrer que l'heure limite de la mort était 11 heures 45; les légistes ont indiqué cet horaire si précis en fonction d'éléments non médicaux transmis par la gendarmerie (heures des coups de téléphone).

Comme souvent, l'heure "scientifique" de la mort de la victime, est plus le résultat d'indices fournis par le service d'enquête que par de vraies conclusions scientifiques, qui seraient donc incontestables pour un juge d'instruction.

Dans le cas de madame Marchal, l'autopsie n'était pas assez précise pour savoir, entre 10 heures du matin et le soir 17 heures, à quelle heure elle était morte.

MP MP ·  20 juillet 2019, 15:57

Bonjour,

Vous considérez l'utilisation par le meurtrier du coupe-haie comme arme par destination "plausible", selon vos propres termes.

L'expertise médicale, que vous ne remettez pas en cause sur d'autres points, n'abonde pas cependant pas dans votre sens, comme vous le rappelez avec raison.

Avec raison car, naturellement, l'opinion de l'expert prime sur la vôtre, ou celle de tiers, dans les cas où une expertise judiciaire est demandée.

Il est dit du coupe-haie que ses lames disposent chacune d'un seul tranchant effilé, ce qui est logique pour un coupe-haie, mais qui ne cadre pas avec la superficialité relative des blessures infligées à la gorge de la victime par son meurtrier, sauf à imaginer que celui-ci est volontairement utilisé les cotés non tranchant de l'outil dans sa tentative d'égorgement de la victime.

De même, la longueur des lames du coupe-haie, assez importante, cadre mal avec la nature non directement létale des blessures infligées à l'abdomen.

Le scénario le plus plausible est donc le suivant : après avoir assené à la victime les coups portés par le chevron, le meurtrier, dont vous reconnaissez qu'il agit sur le coup de l'émotion, utilise simplement pour porter les coups qu'il espère fatals un couteau qu'il porte sur lui, du type Opinel ou équivalent.

Ce couteau de poche peut présenter un tranchant très émoussé car le meurtrier s'en sert quotidiennement dans l'exercice de sa profession, pour couper tout ce qui ne nécessite pour l'être, ni un sécateur, ni un autre instrument de jardinage spécialisé.

La pointe de la lame assez courte de ce couteau de poche peut traverser facilement le tissu du peignoir épais porté par la victime, mais ne peut occasionner de blessure abdominales très profondes, compte tenu justement de l'épaisseur du peignoir qui, déduite de sa longueur, limite la profondeur des coups portés par l'agresseur.

En revanche, les coupures occasionnées dans le tissu peuvent être agrandies par les mouvement effectués ultérieurement par la victime, et ne renseignement donc qu'à maxima sur la largeur de la lame de l'arme blanche utilisée et pas a minima.

Toute personne ayant utilisé au moins une fois dans sa vie un taille-haie sait que ce type d'outil n'est bien d'adapté qu'à ce pour quoi il a été prévu : le cisaillement des végétaux.

Une utilisation une vue de porter des coups, qu'ils soient de pointe ou de taille peut se révéler dangereuse pour l'utilisateur qui ne dispose d'aucun moyen d'empêcher, sous le choc, les deux lames du taille-haie de se réunir...sur ses doigts.

Passons sur la nécessité pour le meurtrier de remonter au local bois pour aller s'en saisir, ni sur le risque d'y laisser ses empreintes en l'y replaçant.

Ce taille-haie constitue vraiment un très mauvais candidat comme arme du crime, et tout jeune avocat stagiaire se jetterait bien volontiers sur ce détail, par ailleurs parfaitement secondaire dans cette affaire, pour affaiblir le dossier d'accusation.

Secondaire car, contrairement à un lance-roquette, la possession d'un simple couteau de poche n'est pas suffisamment compliquée pour jeter un doute sur la culpabilité de qui que ce soit. Plus encore, il est peu de professions manuelles dans lesquelles il n'est pas souhaitable de disposer en permanence sur soi d'un moyen de couper les matériaux les plus divers : liens, emballages plastiques, etc.

Ce que le meurtrier de Mme. Marchal lui a infligé comme blessures avec une arme blanche pouvait l'être avec n'importe quel couteau de poche un tant soi peu émoussé, et le taille-haie pouvait donc rester accroché là où il a probablement toujours été accroché, en dehors de son utilisation comme outil de jardinage spécialisé.

Quand aux traces d'ADN animal (être humain inclus), restons en aux faits : si cet ADN ne peut pas être imputé à Mme. Marchal, cet ADN n'apporte rien à la manifestation de la vérité. Il peut par contre avoir affaire avec l'utilisation malhabile que j'ai évoqué plus haut, ou avec le transport, par exemple, d'un animal mort (chat, rongeur, oiseau) de l'endroit où il a été trouvé vers la poubelle la plus proche.

Je conclu en rendant hommage à votre persévérance dans la défense de votre travail et de lui de vos collègues, et en vous posant cette unique question : la cave a vin était-elle fermée à clef, et si oui, où donc la clef de celle)-ci se situait-elle ?

Robin Robin ·  24 juillet 2019, 20:58

@MP :

MP, pouvez-vous nous expliquer deux choses?

Pourquoi le meurtrier se serait "embarrassé" du chevron si il avait déjà un couteau sur lui ? Le sortir n'aurait-il pas été son réflexe premier, sous le coup de "l'émotion"? Réflexe courant chez les petites frappes, par ailleurs.
Il me semble également que l'enquête n'a pas permis de démontrer qu'Omar Raddad était habituellement porteur d'une quelconque lame.

Un couteau "émoussé", style Opinel, peut-il occasionner une plaie transfixiante au foie?

Georges CENCI Georges CENCI ·  25 juillet 2019, 11:31

@MP :
Bonjour.
Vous avez posté vingt commentaires, abordant de nombreux détails et donnant votre avis sur des questions auxquelles j'ai déjà répondues. Je ne répèterai donc pas ce que j'ai déjà formulé à maintes reprises.
Je vais tenter de faire court en reprenant si nécessaire chacun de vos commentaires :
Le taille-haie : Je maintiens que le taille-haie peut être une des deux armes du crime. J'en ai explicité les raisons. Je n'étais pas d'accord avec les légistes ; je devrais écrire le premier légiste dont j'ai considéré qu'il avait rendu une description hâtive de la lame.
Lors de l'information judiciaire j'ai reçu ce légiste dans mes locaux et lui ai désigné le taille-haie en lui posant cette question : cet outil a-t-il pu provoquer les blessures que vous avez constatées sur le corps de la victime ? Après l'avoir examiné il m'a répondu par l'affirmative. Mais devant la cour d'assises il a repris verbalement les termes de son rapport.
Depuis quand un couteau Opinel a une lame à double tranchant ? Et comment expliquer que l'utilisation d'une telle arme, très courte, n'ait pas provoqué de projection de sang sur le meurtrier ?
Oui, l'opinion de l'expert prime sur la mienne mais le juge n'est pas tenu par les conclusions expertales. Cependant, je comprends très bien que le taille-haie, vu la négativité des résultats ADN ait été écarté comme preuve. Mais croyez bien que de nombreux magistrats qui connaissent ce dossier pensent comme moi. Mais vous n'êtes pas obligé de me croire !
Quant à la cave à vin elle était fermée à clé et celle-ci déposée dans la boîte à cigares.
Bien cordialement.

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