Omar l'a tuée

Vérité et manipulations d'opinions. Enfin une information contradictoire sur l'"Affaire Omar Raddad".
«En 1894 on condamnait un jeune officier parce qu’il avait le seul tort d'être juif ; en 1994 on condamnait un jeune jardinier qui avait lâchement tué une femme âgée sans défense. En 1906 Alfred DREYFUS fut réhabilité alors que Omar RADDAD est un condamné définitif. Un était innocent, l'autre est coupable ». - Georges Cenci

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Critique objective du scénario du film "Omar m'a tuer"

(scénario de Roschdy Zem et Olivier Gorce d'après un traitement d'Olivier Lorelle et Rachid Bouchareb)

Après une première lecture du scénario, je vais tenter d'en faire une critique objective par rapport à la réalité des faits et au dossier judiciaire.

Tout d'abord, je rappelle que les plus hautes instances de la Justice ont confirmé la culpabilité du meurtrier de Mme Ghislaine Marchal : la cour d'assises des Alpes-Maritimes qui condamnait Omar Raddad à 18 ans de réclusion criminelle ; la cour de cassation qui rejetait le pourvoi contre cet arrêt ; la cour de révision des condamnations pénales de la cour de cassation qui rejetait la requête de révision ; la cour européenne des droits de l'homme qui, par deux décisions, rejetait les requêtes du condamné, Omar Raddad.

Que penser de l'objectivité du scénario ? Qu'il me soit permis d'en douter dans la mesure où il est fait référence au livre auquel Omar Raddad a participé : "Pourquoi moi ?" et à celui de Jean-Marie Rouart : "Omar Raddad – la construction d'un coupable". Deux écrits partisans, trop souvent mensongers et sans consistance avec la réalité du déroulement de l'enquête de gendarmerie et du juge d'instruction, et qui se gardent bien de démonter les charges retenues par les différentes instances judiciaires.

Je rappelle enfin que Rouart, celui qui se prend pour Zola mais hélas avec les moyens qui sont les siens, (dixit Me Georges Kiejman) était condamné par la XVIIème chambre du tribunal correctionnel de Paris pour diffamation et que la cour d'appel confirmait la condamnation.

fiction_omar-m-a-tuer.jpg

Finalement, une deuxième lecture plus attentive ne m’apprenait rien d'autre sur la sempiternelle manipulation que nous subissons depuis vingt ans. Tout y est, pour faire de Omar Raddad la victime des gendarmes et des juges. Aucune place pour la victime. La victime ici c'est Raddad le meurtrier sans aveu !
On oublie l'essentiel : dire la vérité judiciaire telle qu'elle est, sans compromis. Mais pour cela, il faut faire abstraction de ses préjugés et regarder la vérité en face et ne pas avoir honte de dire : je me suis trompé, je ne savais pas. Et tous ces intrigants savaient car, à défaut d'avoir eu connaissance de l'épais dossier judiciaire, ils avaient entre les mains mon ouvrage qui les synthétisait. A croire que la vérité ne les intéresse pas. Par contre comme tous ces gens manipulent et maîtrisent les médias complices, le travail de sape entamé depuis deux décennies se poursuit inlassablement.

Mais il convient de décrire ces contrevérités, et de rappeler que le 2 février 1994, Omar Raddad était condamné à 18 ans de réclusion criminelle par la Cour d'assises des Alpes Maritimes pour le meurtre de Ghislaine Marchal. De par la lecture du dossier de l'instruction puis de l'oralité du débat public devant la Cour, il semble que l'intime conviction des jurés s'était forgée sur des éléments que les avocats de la défense et la Presse en général ne révélaient pas, et pour cause. Ces éléments sans être exhaustifs sont les suivants :

  • Le deux experts en écriture soutenaient avec conviction que l'écriture des messages ante-mortem était bien de la main de Mme Ghislaine Marchal ;
  • que seule la personne à l'intérieur du sous-sol pouvait être l'auteur de ces messages ;
  • que la victime était cette personne ;
  • que celle-ci, constatant qu'elle avait été enfermée par son meurtrier, et le sous-sol n'ayant aucune autre issue, avait mis en place, craignant le retour de son agresseur, un système de fermeture très efficace constitué par un tube métallique coincé sous la porte et reposant sur un chevron faisant levier. Le lit sur roulettes, posé au dessus de ce dispositif n'avait qu'un rôle accessoire ;
  • que les coups de chevron avaient été assénés par devant. La mutilation d'un doigt de Mme Marchal attestait de ce réflexe protecteur ;
  • que l'agonie de la victime avait duré entre 15 et 30 minutes, temps suffisant pour dénoncer son meurtrier et mettre en place le système de blocage ;
  • l'identification du chevron et du taille-haie comme armes du crime avec sur les lames de cet outil des traces d' ADN dont l'expertise dira qu'il n'était pas exclu qu'il ne s'agissait pas de sang humain ;
  • L'identification par la victime du meurtrier qui n'était pas venu pour la tuer mais pour lui demander une nouvelle avance sur salaire ;
  • La présence de particules de poussière en provenance du sous-sol de la cave sur les semelles des chaussures de Raddad et dans le bas de la texture de son pantalon alors qu'il déclarait ne pas s'y être rendu depuis des mois ; et que sa femme témoignait qu'elle lui lavait ses affaires de travail toutes les semaines. Cet élément attestait que dans un temps contemporain au meurtre Omar Raddad s'était rendu dans le sous-sol de la cave ;
  • La présence de flaques de sang dans l'entrée du sous-sol et l'absence de cette matière sur le palier extérieur et sur les marches de l'escalier qui y conduisait et l'absence de sang sur les poignées de la porte annihilaient entre autres la thèse de la mise en scène défendue par la défense ;
  • Les nombreuses demandes d'avances sur salaire à ses deux employeurs dont Mme Marchal ;
  • l'enquête prouvait que Mme Marchal faisait des fautes d'orthographe et était coutumière du mauvais emploi de l'infinitif ;

La clé de voûte des éléments à charge était le système de blocage intérieur de la porte de la cave mis en place par Mme Ghislaine Marchal. Lors du transport de justice, le 18 février 1992, les avocats de la défense avaient été incapables de démontrer qu’il aurait été possible de mettre en place un système de blocage aussi résistant depuis l’extérieur de la cave. Cet élément de preuve a expressément été avalisé par la Commission puis par la Cour de révision.

Bien évidemment le système de blocage et les éléments supra n’étaient pas les seuls éléments à charge. Les indices et les preuves de la culpabilité de Raddad figurent dans le dossier, notamment :

  • les coups assénés par-devant avec le chevron
  • la bonne acuité visuelle de la victime et sa lucidité pendant la phase agonique attestent qu’elle a formellement identifié son agresseur avant de le dénoncer
  • les messages accusateurs avalisés par les experts en écriture lors de l'instruction du 1er degré étaient confortés par l'expertise décidée par la commission de révision qui constatait avec des moyens sophistiqués, la présence de deux lettres évanouies U et E après la lettre T. Ghislaine Marchal lors de son deuxième message a donc réécrit OMAR M'A TUE. La place lui manquait en bout de porte pour déposer le R. Un élément fort que l'on vous cache.
  • sa passion pour le jeu au Casino. L'enquête déterminait que Raddad était un joueur assidu au Casino de Cannes et fixait le montant très important de ses sorties d'argent ( 80 000 francs en un an) . Elle permettait d'autre part de prouver qu'il fréquentait les prostituées ;
  • son absence d’alibi et la mise en lumière de ses mensonges, ses contradictions et ses difficultés financières ;
  • sa présence, à Mougins, doublement inhabituelle, un dimanche, jour où il n’avait jamais travaillé et jour de l’Aïd qu’il aurait dû consacrer à sa famille à Toulon. Ce n'est que le samedi 22 juin que Raddad informait son autre employeur, Mme Pascal, qu'il allait travailler le dimanche. Et Francine Pascal était avec Raddad la seule à le savoir ;
  • la détermination du mobile : le vol ;

Et cette fameuse faute d’orthographe qui n’était rien d’autre qu’un pétard mouillé dont la défense et les médias se sont longtemps gargarisés. Au dossier figurent tous les éléments de comparaison attestant qu’un tel emploi de l’infinitif était fréquent chez la victime, comme ses fautes d'orthographe.

L’ensemble de ces éléments de preuve et bien d’autres – qui, comme dans toutes les procédures, avaient été mis par la Gendarmerie à la disposition de la Justice afin qu’elle puisse se prononcer sur l’innocence ou la culpabilité d’un accusé – est détaillé et commenté dans mon ouvrage.

Ce film à la gloire d'un meurtrier est conforme à ce qu'attend l'opinion publique. Il est, pour moi, une fiction outrageante pour la mémoire de la victime.

Georges Cenci

Administrateur : Georges Cenci

Restez au courant de l'actualité et abonnez-vous au Flux RSS de cette catégorie

nini nini ·  04 juillet 2011, 01:20

Cette affaire me laisse perplexe, je ne sais que penser.
Toutefois vous avez énuméré toute une liste à charge de raddad, mais moi je me pose 2 questions très simples d'un point de vue technique et auxquelles je ne trouve pas de réponse dans votre récit :
-pourquoi pas une seule goutte de sang a été retrouvée sur raddad ou ses vêtements ?
-comment est il possible d’écrire dans le noir "omar m'a tuer" distinctement, plutôt droit et bien lisible ?
Alors j'attends vos théories sur la question.

Plus que la faute d'orthographe qui a fait parler d'elle et que nombre de personnes utilise pour crier au complot, moi je m'interroge et me demande dans une plus grande logique : dans la souffrance et l'agonie, comment peut-on trouver le temps, la force, l'envie d'écrire toute une phrase, que ce soit avec ou sans fautes d'orthographe. A l'agonie ne chercherait-on pas à aller à l'essentiel, à écrire court et direct, à savoir le nom de l'assassin uniquement...?

Aussi le film prétend que la justice refuse de faire l'analyse de l'ADN masculin retrouvé...comment cela est-ce possible ?

Merci d'avance pour votre réponse

Georges Cenci Georges Cenci ·  04 juillet 2011, 20:59

@nini :
Je vous renvoie au commentaire de tixou0 et Jean-Marie. Je réponds à toutes vos questions et vos interrogations dans mon ouvrage Omar l'a tuée - Vérité et manipulations d'opinions. Après vous serez peut-être moins perplexe et nous pourrons en reparler ! Merci de votre commentaire.

Emerr71 Emerr71 ·  08 novembre 2012, 18:27

Bonjour,
Je viens de visionner le film "Omar m'a tuer".
Une évidence: il est outrageusement orienté vers une seule thèse, celle de l'innocent injustement condamné. Et qui n'a d'autres documents à se mettre sous la dent ou connaît vaguement l'affaire, ne peut qu'être convaincu de l'innocence de RADDAD. Intellectuellemnent, c'est plus satisfaisant pour le citoyen lambda d'épouser la thèse de l'innocence que de défendre celle de la culpabilité. Dans une cours d'assises, il est plus valorisant d'être avocat de la défense que d'être procureur général. La meilleure preuve est que certains avocats célèbres n'hésitent pas à entrer dans une affaire, y compris à titre gracieux, sachant bien le "gain" publicitaire qu'ils en tireront. Certains sont d'ailleurs connus pour leur intervention dans des causes "indéfendables". Ainsi en était-il de feu Me Vergès. Il en est un autre, bien vivant celui-là, mais que je ne nommerai point, grand fumeur (mais pas de havane) dont la "spécialité" est de faire acquitter les coupables ! Lorsqu'il intervient dans une affaire, je suis au moins sûr d'une chose, c'est que son client est coupable ! (Pardonnez mon manque d'objectivité).
Pour en revenir à l'affaire qui nous concerne, deux points ont posé problème et on ne peut jeter la pierre aux défenseurs qui se sont engouffrés dans cette faille. Il s'agit de:
1.- la date de la mort fixée, par erreur, dans un premier temps, au 24 juin au lieu du 23 juin.
2.-le manque de certitude des experts en graphologie disant qu'ils étaient convaincus aux 2/3 que la phrase "Omar m'a tuer" était de la main de Mme Marshall.
Il n'en reste pas moins que, pour moi, RADDAD est coupable et restera COUPABLE, malgré la grâce présidentielle accordée pour raison d'état.
En revanche, cela me révolte que ce monsieur puisse publier un livre et "parader" dans les médias.
La seule vraie victime, Mme Marshall, ne bénéficie plus de cette possibilité .

Georges Cenci Georges Cenci ·  10 novembre 2012, 08:50

@Emerr71 : Bonjour. Votre analyse du film propagande sur la prétendue innocence de Omar Raddad n'appelle de ma part aucune remarque si ce n'est qu'elle est intellectuellement exacte. Voyez-vous, ayant lu le scénario bien avant la mise en chantier de ce nanar à la gloire d'un meurtrier, je n'ai pas voulu perdre mon temps à le visionner.
Vous en conclurez que Roschdy Zem n'était pas intéressé par la vérité judiciaire et a emboité le pas des avocats de la défense et de leurs complices médiatiques qui ont créé dans l'opinion publique le mythe de l'erreur judiciaire ; qui résistera au temps !
Vous parlez de feu Jacques Vergés mais celui-ci n'est pas décédé ! Ce canular circule sur la toile sans respect pour cet honnête avocat. Quant à l'autre grand fumeur, je vois de qui vous voulez parler. Je suis tout à fait de votre avis.
Dis-moi qui te défend je te dirai qui tu es ! J'ai connu au cours de ma carrière des situations parfois ... cocasses. Comme celle-ci. Un gros dossier de fraudes aux cartes bancaires piratées (white card). Les suspects sont interpellés, présentés à un juge d'instruction, puis écroués ; les épouses aussi. M'étonnant auprès du magistrat de sa décision d'incarcérer les épouses car me semblait-il les éléments de preuve n'étaient pas suffisants, il me répondait « avec l'avocat qu'elles ont désigné elles ont forcément quelque chose à se reprocher ! » Le tribunal correctionnel allait lui donner raison en les condamnant.
Avec mon webmaster, nous venons de créer une nouvelle rubrique : Question / Réponse. Cette rubrique sera abondée au fur et à mesure de l'élaboration des textes et en fonction de mon temps libre. Trois sont déjà en ligne : Comment démontrez-vous la date de la mort (qui répond à une de vos questions) ; quel est selon vous le scénario de l'agression ; que fait Ghislaine Marchal après le départ de son agresseur. Nul doute que dans les semaines à venir je parlerai des expertises en écritures.
Cordialement.

Emerr71 Emerr71 ·  11 novembre 2012, 18:36

Bonjour M. Cenci,
Merci de votre réponse. Et "PAN SUR LE BEC" comme l'écrit mon CANARD préféré ! Je vous permets donc, en guise de sanction immédiate, de prendre votre règle et de m'asséner quelques coups fort appuyés sur l'extrémité de mes phalanges. Je mérite en effet ce châtiment corporel ( désormais obsolète ) pour n'avoir pas vérifié mes sources. Je présente également toutes mes excuses à Me Vergès pour avoir outrageusement anticipé sa disparition que je lui souhaite de survenir le plus tard possible.
J'ajoute sans flagornerie aucune que j'ai du plaisir à lire vos interventions, qui sont frappées au coin du bon sens et, ce qui ne gâte rien, exprimées dans le respect de notre belle langue de France !
A très bientôt donc de lire de nouvelles rubriques.
Cordiales salutations !

Mathieu Mathieu ·  10 août 2013, 04:32

@Emerr71 :
en ce qui concerne votre thèse, Me Leclerc qui défendait la famille Marshall, est aujourd'hui l'avocat de DSK. Et ce n'est qu'un exemple évidemment.

Guy Guy ·  17 août 2013, 20:37

@Mathieu :
Ben oui Mathieu mais MrCenci et Emerr71 partis sur leur lancée n'avaient pas pensé à tout. Dis moi qui te défend je te dirai qui tu es ...ça alors !J'imagine le pauvre gars placé en garde à vue et qui malheureusement pour lui a les moyens d'appeler Dupont-Moretti car le fumeur dont ils parlent c'est lui et qui d'un coup pour l'enquêteur passe du statut de présumé innocent à celui de coupable avéré ! Comme quoi dans le joyeux petit monde de MrCenci la vie c'est simple comme un coup de fil. Et Hop !

serifos serifos ·  02 août 2015, 18:48

Bonjour , j'ai lu votre livre trois fois et je l'ai passé à des amis . Je le cite sur le net ainsi que sur notre forum Dominici .(crimedelurs.xooit.com)
Il stoppe les fantasmes des journalistes avides de tirages et des avocats attirés par la pub , les caméras .et les médias .
A lire certains commentaires on voit que des gens se posent des questions qui sont sans objet . Votre livre
est honnête ,il se base que sur le dossier et on ne peut douter de la culpabilité d'Omar Raddad .( Si ses vêtements qu'il portait quand il a été arrêté n'avaient pas de trace de sang c'est sans doute qu'entre 12h et 13h30 il a eu le temps de se changer ..................lol) . Il a menti sur son emploi du temps, menti et occulté trop de "détails" accusateurs et concordants pour que le nom que Mme Marchal a écrit mourante sur les deux seules surfaces blanches de son local qu'elle connaissait par coeur ne soit pas celui de l'assassin. L'écriture sur la deuxième porte est bien celle d'une mourante qui n'a plus la force d'ecrire lisiblement , car on ne peut à peine déchiffrer les lignes ..si c'était une mise en scène (impossible à faire comme cela a été démontré même aux fougueux avocats de la défense !!) le metteur en scène aurait loupé son coup car "Omar" ne peut se lire si on n'a pas la lecture de la première porte , dont l'écriture est déjà tombante vers la droite ... Puis, le reste vous le démontrez encore bien mieux dans votre bouquin que vous avez bien fait de sortir preuves à l'appui ...Enfin il était temps, ça délirait dans tous les sens ! Bravo et je regrette qu'Omar R. soit libre sans aucun esprit raciste , je le précise pour ceux de "la pensée unique et dogmatique "!

Georges Cenci Georges Cenci ·  18 août 2015, 07:45

@serifos :
Bonjour.
J'irai consulter votre site sur l'affaire Dominici. Je ne suis pas un spécialiste de cette affaire criminelle mais je l'ai, comme tout un chacun, suivie à travers les articles de presse et reportages. Par contre, un ami, haut magistrat honoraire, qui a eu l'occasion de consulter le dossier aux archives du tribunal de grande instance de Digne m'a confié que la culpabilité de Gaston était aussi évidente que celle d'un Ranucci ou d'un Raddad.
Vous remarquerez que toutes ces affaires qui sèment le doute dans l'esprit du public encore aujourd'hui ont un dénominateur commun : les médias et les journalistes avec leurs méthodes contestables voire déplorables pour certains.
Serifos. Bien évidemment Raddad a eu le temps de se changer mais nous ne le saurons jamais. Mais cela n'a pas grande importance. Nous avions saisi lors de la perquisition à son domicile les vêtements qu'il nous avait désignés ; c'était ses vêtements de travail.
Vous avez noté que les avocats de ce meurtrier faisaient le forcing afin que les empreintes ADN que nous avions recueillies dans la cave soient inscrites au FNAEG pour pouvoir les comparer avec les profils existants. Mais là encore on vous amuse, on vous abuse car aucune empreinte ADN n'avait pu être codifiées, même avec les moyens sophistiqués d'aujourd'hui. Par contre vous remarquerez que la dernière avocate en date de Raddad se garde bien de demander une nouvelle recherche sur le vêtement de son célèbre client ; vêtement où 35ng d'ADN avait été recueillis. Les moyens techniques, la méthode d'alors n'étaient pas parvenus à les codifier. Nous aurions probablement eu un élément à charge en plus qui se serait ajouté au faisceaux d'indices de culpabilité sur lequel la justice s'est prononcée.
Combien de bien-pensants avez-vous entendu s'exclamer : dans cette affaire, il y a un meurtrier en liberté ! Ça fait froid dans le dos !
Ils ont raison : Omar Raddad !
Très cordialement à vous et merci pour votre commentaire.

annaparis annaparis ·  30 décembre 2015, 11:47

" celle-ci, constatant qu'elle avait été enfermée par son meurtrier, et le sous-sol n'ayant aucune autre issue, avait mis en place, craignant le retour de son agresseur, un système de fermeture très efficace constitué par un tube métallique coincé sous la porte et reposant sur un chevron faisant levier. Le lit sur roulettes, posé au dessus de ce dispositif n'avait qu'un rôle accessoire ;"

C'est le point sur lequel je bute encore et toujours ; intellectuellement (je dis "intellectuellement" car personne ne s'est trouvé à la place de la victime, les circonstances dramatiques ayant forcément une incidence), j'ai du mal à comprendre qu'on puisse dans un deuxième temps uniquement se soucier de sa sécurité. Je pense que tout d'abord, on se barricade pour se mettre à l'abri ; et ensuite seulement, on dénonce. La démarche : j'allume la lumière (au risque d'avertir l'agresseur de ma survie), j'écris péniblement le nom du meurtrier (sans compter la formule étrange... point sur lequel je n'ai pas souvenir d'avoir eu votre argumentation, mais le site est riche et j'ai peut être laissé échapper quelque chose), je rampe dans un local, je me barricade dans un dernier sursaut de vie ; cette démarche me parait incompréhensible.

Georges Cenci Georges Cenci ·  04 janvier 2016, 05:27

@annaparis : Bonjour.
La logique et les constatations de la scène de crime permettent d’avancer ce que j’ai écrit. Je vous remercie de bien vouloir vous reporter à la rubrique Questions/Réponses qui devrait vous donner toutes explications. Ici : http://omarlatuee.free.fr/index.php... et ici : http://omarlatuee.free.fr/index.php...

Ajouter un commentaire Fil des commentaires de ce billet

No attachment



À Voir Également

J'ai longtemps cru en l'innocence d'Omar Raddad

[Message de Kévin reçu par courriel, publié avec son autorisation]  

Lire la suite

Le délire médiatique qui a fait de Raddad un martyr

[Courriel reçu de Romana, le 5 Mars 2024]   Cher Monsieur Cenci, J’ai pris beaucoup de plaisir à la...

Lire la suite